Quels sont les avantages du Immersive Learning en formation ?

L’immersive learning présente plusieurs avantages en formation : Apprendre en faisant, simuler des situations, s’exercer en toute sécurité, ou encore rendre les formations plus attrayantes. Cette méthode de formation moderne place l’apprenant au centre de l’expérience pour assurer une montée en compétences rapide et efficace. Découvrez comment fonctionne cette technologie à travers plusieurs cas d’applications métiers.

L’Immersive Learning : C’est quoi ?

L’immersive learning désigne une méthode d’apprentissage par l’immersion. L’objectif est d’apporter des indications visuelles à l’utilisateur dans un environnement réel ou virtuel, pour le guider dans sa formation. Véritable outil pédagogique, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à articuler leurs formations métiers autour de ces nouvelles technologies proposant des expériences mémorables. Par exemple, apprendre les bons comportements ou les gestes techniques d’un métier en particulier. Pour cela, l’expérience peut demander à l’apprenant de réaliser différentes actions ou différents choix. Ces interactions directes permettent de se sentir confronté à ces situations pour mieux retenir les informations. Une prouesse rendue possible grâce aux technologies immersives.

Les technologies les plus utilisées sont la Réalité Virtuelle (VR) et la Réalité Augmentée (AR). La réalité virtuelle immerge totalement son utilisateur dans une simulation à 360° pour créer des scénarios divers. La réalité augmentée vient superposer des informations à l’environnement réel pour servir de guide visuel dans diverses manipulations. Ces deux technologies sont utilisées à des fins différentes, en permettant des mises en situation complémentaires. La Réalité Augmentée est plutôt utilisée en opération sur le terrain, alors que la Réalité Virtuelle peut s’utiliser en salle ou chez soi.

L’immersion permet l’acquisition de compétences variées. Plonger un utilisateur dans une situation virtuelle permet d’améliorer son comportement face à cette même situation dans la réalité. Par exemple, s’entraîner à des situations complexes ou d’urgence pour agir plus rapidement lorsqu’elles se présenteront dans la réalité. On parle également de « Serious Game » pour les expériences les plus ludiques, se rapprochant du jeu-vidéo. Elles permettent d’apprendre des connaissances métiers en s’amusant tout en gardant un cadre professionnel. Nous vous livrons ci-dessous les cas d’utilisation les plus courants, remontées par les entreprises déjà équipées en immersive learning.

La force du virtuel : Simuler plusieurs situations

Le virtuel permet d’apprendre sans danger. Le maniement de certains équipements réels à des fins de formations peut s’avérer dangereux dans certains secteurs comme le nucléaire. Les collaborateurs peuvent obtenir des compétences pratiques en toute sécurité à travers un environnement virtuel fidèle à la réalité. La simulation donne également le droit à l’erreur, permettant aux apprenants de vivre les conséquences de celles-ci, sans les mettre en danger pour mieux les retenir.

La réalité immersive permet également de limiter les coûts, en simulant et répliquant des machines pouvant être onéreuses et peu disponibles afin de former simultanément un groupe d’apprenants. Il n’est plus nécessaire de monopoliser une machine réelle ou d’arrêter la production. On évite ainsi tout impact sur la production ou toute dégradation éventuelle liée à des erreurs commises en formation. Les apprentissages sont répétables à l’infini et diffusables à grande échelle, limitant également les déplacements des formateurs ou des machines pour ces formations. Le nombre de sessions nécessaires pour former un individu s’en retrouve également réduit, représentant un gain de temps considérable.

La simulation peut mettre en avant des situations plus rares. Par exemple, des situations de crises auxquelles être formé est important pour agir rapidement, même si elles ne sont que peu rencontrées, et donc parfois difficiles à simuler dans la vraie vie. La simulation permet d’adapter les curseurs à la volée pour une même expérience, selon vos exigences ou celles de l’apprenant, afin d’aller du cas le plus simple au cas le plus critique. Parmi les exemples concrets, on retrouve la cumulation des pannes pouvant survenir sur une machine, dont l’usage est plus rare mais néanmoins critique. On retrouve également le traitement d’un nombre important de clients ou d’opérations pendant une période de rush. Cette simulation entraîne à la planification et l’organisation des tâches, pour ne pas être démuni en conditions réelles.

Les principaux avantages d’une mise en situation virtuelle dans un cadre d’immersive learning.

La pédagogie active : Un apprentissage en immersion

L’immersion permet de rendre l’apprenant acteur de sa formation, ce qu’on appelle également la « pédagogie active ». Cette méthode consiste à mettre en situation une personne pour lui permettre de mieux retenir sa formation. L’immersive learning permet une immersion particulièrement adaptée, en stimulant les multiples sens de l’apprenant et en l’invitant à participer activement via des interactions directes. L’apprenant vit sa formation comme une expérience réelle. Les méthodes les plus utilisées sont :

  • L’apprentissage par problème : On apprend mieux quand on rencontre personnellement le problème. Par exemple : Apprendre les bons réflexes lors d’un incendie ou d’une situation de crise, en donnant les commandes à l’apprenant pour s’en sortir.
  • L’apprentissage par projet : On apprend mieux quand on est investi dans une tâche. Par exemple : avoir comme objectif de sauver des vies lors d’une opération médicale, ou participer à une chasse aux risques présents dans un atelier pour assurer la sécurité de ses collègues.
  • L’apprentissage expérientiel : On apprend mieux en pratiquant. Par exemple : Réaliser la maintenance ou le montage d’une machine en étant guidé étape par étape, avec un feedback immédiat. Un apprenant ayant déjà réalisé ces actions virtuellement sera plus à même de les reproduire en situation réelle.

Apprendre par la pratique est l’une des méthodes les plus efficaces pour retenir les bons gestes et comportements. Le collaborateur est confronté à des choix et conséquences en temps réel, lui permettant d’apprendre de ses erreurs pour mieux retenir les connaissances, en étant réellement investi dans ses actions. Le cône de l’apprentissage d’Edgar Dale classe les méthodes d’apprentissage de la théorie à la pratique. Ce classement affirme que la mise en pratique est le levier le plus important pour retenir des connaissances, sollicitant une participation active de l’apprenant. Le taux de mémorisation en immersive learning s’élève alors de 75% à 90%.

Cône de l’apprentissage d’Edgar Dale – Classement des méthodes d’apprentissage par efficacité.

La gamification : Apprendre de manière ludique

La gamification permet d’intégrer des mécaniques de jeu à d’autres domaines et activités telles que la formation, afin de les rendre plus ludiques. Ces mécaniques provoquent les stimuli nécessaires à la production de dopamine, renforçant notre engagement et notre productivité pour mieux retenir les connaissances. Le storytelling est l’une des principales mécaniques utilisées en immersive learning. L’expérience est alors articulée autour d’une histoire à raconter, pour immerger l’utilisateur. Par exemple : Lui faire vivre une situation de crise en lui présentant les enjeux, ou simuler son premier jour dans un nouvel atelier, accompagné d’un collègue virtuel. D’autres mécaniques sont souvent utilisées, comme le classement, la compétition ou l’entraide en cas d’expériences collaboratives.

Le sentiment de progression et d’accomplissement renforce la formation. L’expérience offre en effet de nombreux feedbacks en temps réel, pour indiquer à l’apprenant si ses réalisations sont bonnes ou mauvaises. Ces récompenses permettent de le faire converger vers un objectif qui motive son envie de réussir, et donc de se former. Que ce soit un système de points, niveaux ou médailles, l’apprenant peut constater son avancée en temps réel. La validation des connaissances devient alors transparente, avec un résultat en fin d’expérience indiquant son degré de réussite. Cette méthode peut remplacer les entretiens ou questionnaires post-formation, pouvant apporter du stress ou manquer d’une mise en contexte.

L’une des méthodologies les plus utilisées est la méthode GAME par Clément Muletier. Cette méthode invite les expériences ludiques à posséder les éléments suivants, pour stimuler au maximum l’engagement et la rétention des connaissances des apprenants :

  • G – Goals : Donner un objectif concret que l’apprenant doit accomplir.
  • A – Actions : Articuler l’expérience autour d’une ou plusieurs mécaniques de jeu.
  • M – Merits : Donner envie de réaliser les actions à travers des récompenses.
  • E – Evaluation : Avoir des indicateurs pour évaluer l’efficacité de l’expérience et l’améliorer en continue.
Méthode G.A.M.E de Clément Muletier – Comment rendre un apprentissage ludique.

Quels sont les exemples clés de formation virtuelle ?

La chasse aux risques : L’apprenant est immergé dans un atelier fictif présentant des soucis. Par exemple, le manque de certains équipements de sécurité, ou la mauvaise posture de ses collègues de travail. La simulation de machines présentant des anomalies sonores ou visuelles est également possible. L’apprenant doit alors repérer chaque risque présent autour de lui, suivi généralement d’un message de prévention. Observer ces situations en immersion permet une pleine sensibilisation. Il s’agit de l’un des exemples de Serious Game les plus communs.

La découverte d’un environnement : Un nouvel arrivant peut découvrir son nouvel environnement de travail à l’aide d’une expérience immersive. Ce type d’expérience permet généralement le déplacement au sein d’un environnement virtuel, présentant des centres d’intérêts (zones, machines, services, …). L’apprenant peut sélectionner ces points d’attention pour obtenir plus d’informations via une animation (textes, vidéos, …). La découverte peut également se faire via plusieurs vidéos tournées à 360° en utilisant des caméras spécifiques.

La simulation d’une conversation : Plonger l’utilisateur dans une conversation avec un agent virtuel le permet de le confronter à plusieurs situations. Par exemple, trouver la meilleure réponse à apporter à un client, ou s’entraîner à passer des entretiens. Ces mises en situation permettent le développement de soft skills tels que le management, la vente, la gestion du stress ou le travail en équipe. L’arrivée des technologies IA permet de renforcer le réalisme des agents virtuels, en simulant des scénarios toujours plus probants.

Le guidage opérationnel : Les procédures métiers peuvent être digitalisées sous la forme de guides interactifs. Ces guides indiquent à l’apprenant où et comment réaliser chaque action, à l’aide d’instructions textuelles et visuelles (objets 3D, photos, vidéos). Par exemple, une flèche 3D devant un bouton à presser, ou la vidéo d’un expert montrant le bon comportement à adopter. Ce guidage étape par étape peut se faire en VR devant une machine simulée, ou avec l’AR en superposition d’une véritable machine.

Exemple de guidage opérationnel en Réalité Augmentée avec l’outil dimeo.

Les chiffres clés de l’apprentissage immersif

La rentabilité de l’immersive learning en termes de coût et d’efficacité explique également sa montée fulgurante. Simuler à répétition et sans le moindre danger ou surcoût des comportements ou machines pouvant s’avérer dangereux ou coûteux, propose un retour sur investissement immédiat. Les entreprises équipées relèvent un gain financier de 50% d’après CNBC en termes de temps consacré à créer ou effectuer les formations, en formant plus rapidement et efficacement. Une étude de PWC estime l’apport financier de ces technologies immersives à 1,5 Trillons de dollars pour l’économie mondiale d’ici 2030. Ces observations sont basées sur des entreprises internationales comme Walmart, formant leurs employés avec la Réalité Virtuelle pour se préparer au Black Friday.

En France, nous observons également une montée de ces usages et bénéfices. Les RETEX mentionnent une rétention des connaissances jusqu’à 4x plus efficace par les apprenants, ainsi qu’une réduction de plus de 50% des coûts et temps de formation. Les apprenants éprouvent également une motivation accrue pour se former avec ces nouvelles technologies en autonomie. Ces résultats sont issus des retours de nos clients français, aussi bien grands groupes que PME, suite à leur usage de nos propres outils de formations immersives. Découvrez leurs témoignages en cliquant ici.

Plusieurs solutions existent pour déployer dès demain vos propres formations en Immersive Learning. En vous équipant d’un casque de Réalité Virtuelle, ou à travers vos smartphones et tablettes en Réalité Augmentée, vous pouvez déjà accéder à de multiples ressources via les store d’applications intégrés. La solution Dimeo vous permet de digitaliser en totale autonomie vos procédures métiers en modules immersifs. Découvrez cette solution prête-à-l ‘emploi pour débuter vos usages immersifs.